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La distillation nomade - Actualités - Armagnac
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La distillation nomade

Sans distillation, il n’y a pas d’Armagnac. Et sans alambic, il n’y a pas de distillation. Pour les producteurs qui ne possèdent pas leur propre alambic, il existe des distillateurs ambulants qui sillonnent les routes du Gers pour offrir ce service aux producteurs sans alambic.

L’art de la distillation n’est pas à la portée de tous[1]. De par le prix de l’alambic, mais aussi de par sa complexité d’utilisation. L’alambic se maîtrise comme on joue d’un instrument, et il incombe au distillateur de l’écouter travailler comme on écoute une interprétation musicale : en dévouant toute son attention au souffle du vin en ébullition, aux chuintements des plateaux, au doux ronronnement de la chaudière.

Pour beaucoup de producteurs, cela représente une contrainte à laquelle les distillateurs ambulants apportent une solution toute trouvée. Avec leurs alambics itinérants ils parcourent le Gers de village en village pour transformer en alcool les vins des différents propriétaires. Un processus qui peut prendre plusieurs jours selon la quantité de vin à transformer.

Le temps de la distillation, le distillateur ambulant et son équipe se relaient jour et nuit, chacun prenant son tour parfois à deux heures du matin, parfois à deux heures de l’après-midi.L’alambic ne dort pas, et il est important de le couver sans discontinuer afin d’alimenter, le cas échéant, la chaufferie à bois, pour veiller à son bon fonctionnement, et ajuster en permanence le débit de vin.

Le distillateur ne détourne jamais son attention de l’alambic et vit avec lui tout au long de la période de distillation (d’octobre à fin mars), si bien qu’un lien fusionnel l’unit à sa machine. Un lien si étroit que le distillateur traverse cette période le cœur battant au rythme de l’alambic, en harmonie parfaite avec son instrument de travail.

Le nez affûté du professionnel s’assure de la qualité du distillat et ses oreilles attentives guettent le moindre sursaut de la machine, tandis que d’autres indicateurs lui permettent aussi de s’assurer du bon déroulement de la distillation, comme la mesure des températures dans les différentes parties de l’alambic (chauffe-vin, chaudière, coulage de sortie, etc.). Le distillateur peut ainsi éventuellement ajuster le débit de vin et/ou refournir la chaudière d’un peu de bois.



[1]
Lien vers Distillation et vieillissement : http://www.armagnac.fr/distillation-et-vieillissement


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