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Armagnac et Développement durable

De tous temps l’Armagnac a été un vecteur important de développement de l’activité agricole et économique de sa région d’origine, la Gascogne.

L’Armagnac a été précurseur dans le domaine environnemental, en établissant dès 2009 son dia­gnostic énergétique, juste après avoir dressé son bilan carbone, et surtout la filière a été parmi les premières à prendre des mesures pour favoriser l’économie d’énergie.

Et plus que tout, les Armagnacais choient leur terre, aujourd’hui comme hier, car c’est elle qui leur donne leur bien le plus précieux : leur eau-de-vie.

 

L’Armagnac est engagé dans une dynamique de développement de filière afin d’assurer une production adaptée en qualité et en quantité aux besoins du marché tout en prenant en compte les aspects environnementaux et sociaux de ce développement.

D’un point de vue technique, l’encépagement et le mode de distillation spécifiques de l’Armagnac sont des atouts environnementaux forts :

  • L’encépagement :

La production de l’Armagnac est réalisée pour 30 % par le cépage Baco, naturellement très peu sensible au mildiou ou a l’oïdium. Cette qualité permet aux vignerons de réduire de moitié les traitements phytosanitaires sur Baco par rapport à une démarche de lutte raisonnée sur l’ugni-blanc. C’est un atout majeur qui conforte la profession dans sa volonté de maintien de ce cépage qui a pu être injustement controversé à cause de ses origines.

  • L’alambic armagnacais continu

L’importance environnementale de l’utilisation à 95 %  de l’alambic armagnacais continu a pu être mise en lumière par le travail du BNIA qui a coordonné deux études sur le Bilan Carbone de la Filière et sur le Diagnostic Energétique de la production d’Armagnac.  Ces travaux montrent que la production d’Armagnac grâce à l’alambic continu armagnacais consomme 4 à 5 fois moins de gaz propane que la même quantité d’Armagnac produite par un alambic double-chauffe. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est bien sûr proportionnelle.

Par ailleurs, 20 à 30 % de la production d’Armagnac est assurée par des alambics ambulants ou de petits propriétaires qui utilisent une énergie renouvelable, le bois, comme combustible pour la distillation.

Enfin, cet alambic en continu utilise le vin et non pas l’eau pour refroidir les vapeurs, ainsi il n’y a aucun gaspillage d’eau ou aucune énergie pour refroidir et recycler cette eau.

Ce travail mené par l’Interprofession a donné lieu à un guide technique « Maitrise de l’Energie pour la production d’Armagnac » qui met en valeur les bonnes pratiques  de distillation pour améliorer encore les performances naturelles de la méthode armagnacaise.

 

Au-delà de ces questions environnementales, la  démarche collective de la filière se concrétise par la spécialisation technique du vignoble de l’Armagnac  à l’intérieur d’un vignoble de vins plus vaste, par le développement de la contractualisation des transactions entre la production et le négoce afin d’assurer la pérennité  de l’approvisionnement et le partage équitable de la valeur, par une communication collective qui prône la modération auprès des consommateurs.